Erwin Olaf
Né en 1959 à Hilversum, Pays-Bas. Vit et travaille à Amsterdam.
Après des études de journalisme à Utrecht, Erwin Olaf se lance dans la photographie de mode et la publicité. En 1980 il se consacre à la photographie d’art et en 1988 il est récompensé pour sa série intitulée Chessmen. Travaillant principalement par série, c’est le fil d’une histoire, la décomposition d’une image qui l’intéresse, exactement comme à la manière d’un travelling, le spectateur suit l’évolution de la série, plan par plan. Il est alors influencé par le cinéma de Fellini, Almodovar ou bien encore Lynch et Visconti.
Erwin Olaf travaille ses photographies dans une scénographie extrême, toujours dans l’intimité feutrée d’intérieurs, jouant sur les contrastes forts des couleurs, comme les noirs et les blancs dans les séries Dusk et Dawn en 2010, ou dans des environnements de types flamands ou scandinaves tels que dans Rain (2004) ou Berlin (2012). La lumière, obsession première de l’artiste, est le point d’ancrage de chacune de ses compositions. Chaque personnage tourne autour de la lumière, c’est elle qui guide les gestes et les expressions, créant une symbiose qui affirme ce choc esthétique et cette expérience sensorielle. Des ambiances qui ne sont pas sans rappeler les oeuvres d’Edward Hopper ou Jan van der Vermeer qui créait ses tableaux grâce à une boite où était projeté de la lumière, la fameuse “camera obscura”, ancêtre de l’appareil photographique, tout un symbole pour Erwin Olaf. Une photographie narrative qui évoque donc les grandes figures de l’Histoire de l’art allant du XVIIème siècle hollandais aux photographies du XXème siècle de Robert Mapplethorpe ou Gregory Crewdson. Et sur le fond, c’est une exploration subtile des sentiments qui se manifeste, à travers différentes cultures, races, genres, ou milieux socio-économiques.
Ces personnages solitaires sont mis en scène dans un cadre délimité par l’artiste, il capture leurs émotions pour mieux les contrer. Cette idée de profondeur de l’être, et d’être, est le fil conducteur de ses photographies. Une vision très personnelle, voir autobiographique, du poids des secrets, de la solitude, des non-dits, dispersant de-ci de-là des sentiments qui, selon l’artiste, sont les maux de notre société contemporaine : honte, doute, culpabilité, stress, crise identitaire, perte de repères…etc. Pourtant, il suffit de s’éloigner de cette tension et s’intéresser davantage à l’aura que procure la lumière de ses photographies, considérée comme une forme allégorique de l’espoir. Celui-ci trouve sa place dans une thématique chère à l’artiste: le jeu. Le jeu annonce la dualité, les oppositions pour aller vers l’engagement et le combat ultime, afin d’atteindre une renaissance tant convoitée.

Hope V’ (Série Hope)

Barbara Portrait’ (série Grief)

Margaret Portrait’ (série Grief)

Irene Scene’ (série Grief)

Royal Blood’ Portfolio 9 images

Jackie O 12:29 PM et 12:30 PM (Série Royal Blood)

Julius Caesar + 44 B.C. (Série Royal Blood)

Di +1997′ (Série Royal Blood)

The soldier’ (Série ‘The Dusk)

The Keyhole 7
« Après le bruit et la provocation, j’aspire au silence, à ramasser l’émotion dans une image étroite. C’est ce que je tente de faire par exemple, dans ma série « The keyhole » (trou de serrure), avec ces personnages qui nous offrent seulement leur nuque. Si je ne parle pas forcément de ma solitude, j’essaie de capter celle des autres. »

Chessmen The Black King’ (Série Chessmen)

Separation 3′ (Série Separation)

The Boxing School’ (Série Hope)

Hope Portraits VIII

Troy Portrait’ (série Grief)

Troy scene’ (série Grief)

Barbara Scene’ (série Grief)
