Jean Rustin
Né en 1928 à Montigny-lès-Metz, France. Décédé le 24 décembre 2013 à Paris.
Jean Rustin décide de se consacrer à la peinture dès l’obtention de son Bac et s’installe à Paris en 1947. De cette première période naitront des œuvres abstraites, colorées et joyeuses. Influencé par l’esprit frénétique du pop art, il maintient sa période d’abstraction jusqu’en 1971, date à laquelle il sera exposé à l’ARC. En voyant toutes ses toiles, une prise de conscience éclate, il se détourne de l’abstraction pour se concentrer sur la figuration dans une thématique plus sombre et plus profonde.
Cette rupture chez Jean Rustin, motivée par le fait de vouloir rendre les choses plus réelles, fait découvrir des œuvres se focalisant essentiellement sur des personnages nus, mis en scène dans des espaces clos voir même absents. La nudité pour l’artiste, proche de la réflexion philosophique de Nietzche, proclame la liberté de l’être, du plaisir et de la réunion en l’extase de la raison et de la folie. Pourtant ses personnages ont l’air perdu, dans une solitude ou dans l’inconscience de leur propre dégénérescence. Sans âge, voir intemporels, ses personnages montrent sans détours la réalité de la chair, profondément crue, ainsi que dans toute sa sincérité et sa simplicité.

Hommage à Louis David
Jean Rustin montre à travers ces oeuvres la folie, la vieillesse et la maladie élire domicile dans le relâchement du corps, dans sa reconquête également à travers une tentative de renouer avec des sensations perdues.

Encore une sale journée
Jean Rustin joue avec ses personnages, les associant à des titres emprunts d’humour. Encore une sale journée illustre l’envie refoulée. Une envie synonyme de vie, tant que notre cœur bat elle est présente, sous-jacente, même si la communication est parfois absente. Le couple nous regarde fixement, se questionne et malgré l’absence de mots nous interroge directement.

Femme sur un drap bleu

Autoportrait les bras croisés

Dans la grande salle

Femme sur un lit
