Valérie Oka
Née en 1967, à Abidjan, Côte d’Ivoire.
La femme est au coeur des préoccupations de Valérie Oka, sa place dans la société et son rapport à l’autre, qu’il s’agisse de l’individu mais également du groupe. Elle porte un discours percutant et violent autour de l’utilisation du corps de la femme. Elle le malmène et l’expose dans ses représentations les plus crues, dictées par les stéréotypes de notre société et en particulier par l’homme. Violences conjugales, clichés sexuels, humiliations et un corps réduit à l’état d’objet sexuel. Pas n’importe lequel, celui des femmes noires qu’elle défend par héritage mais aussi parce que l’histoire du colonialisme a laissé des traces indélébiles et abjectes sur la femme noire, à la fois fantasmée et manipulée. En tant qu’artiste, Valérie Oka, se positionne avant tout comme une conteuse féministe de notre société occidentale, révélant les failles de notre pensée et de nos préjugés. Pour autant, l’artiste évoque également la teneur romantique et parfois poétique des relations humaines. Valérie Oka croit en l’Homme, aux relations bienveillantes homme/femme et n’hésite pas ainsi à opposer les excès inverses.

Tu crois vraiment que parce que je suis noire je baise mieux
L’oeuvre de Valérie Oka « Tu crois vraiment que parce que je suis noire je baise mieux », s’intéresse à la notion d’hypersexualité associée aux corps des femmes noires. Cette phrase choc sensibilise, de manière provocante, sur les stéréotypes et stigmates que subit le corps de la femme noire dans l’imaginaire collectif, portant les traces et fantasmes du colonialisme.
Provenance : NOMAD. Acquisition en 2015.