James Casebere
Né en 1953 à Lansing (USA). Vit et travaille à New York
Diplômé du Minneapolis College of Art and Design (Minnesota/USA), James Casebere part dans un premier temps pour New York, puis Los Angeles. Il y étudiera avec l’artiste Mike Kelly et deviendra également l’assistant de John Baldessari. En 1979 il obtient son diplôme du célèbre institut d’art de Californie, Cal Arts. C’est dans le domaine de la sculpture qu’a commencé la carrière de James Casebere en 1980. Se spécialisant dans l’utilisation de matériaux pauvres (plâtre, polystyrène), il a consacré la première partie de son oeuvre à la reproduction de banlieues américaines, un des symboles de la réussite sociale que prône l’ « American Dream ». Il s’est par la suite concentré sur des lieux plus austères représentant parfois des périodes sombres de l’Histoire, tels que des prisons, des bunkers ou encore des hôpitaux psychiatriques. Au travail de sculpture s’ajoute celui de la photographie. Des jeux sur les angles de vue, les perspectives et les clairs-obscurs permettent à l’artiste de produire une réflexion sur l’espace. Les clichés, toujours exempts de présence humaine, sont porteurs d’une ambiance sombre et théâtrale. Ils évoquent la catastrophe imminente, la destruction, l’abandon. James Casebere cherche également à tromper la perception du spectateur. Tous les espaces qu’il photographie sont des simulacres, des maquettes de lieux qui n’existent pas.
Pour Tunnel with dark hole, grâce aux jeux d’ombres et de lumières l’artiste réussit à donner l’illusion d’un lieu existant, à échelle humaine. Les clichés de l’artiste sont également une porte d’entrée pour les spectateurs qui peuvent ainsi voir des lieux normalement interdits ou particulièrement difficiles d’accès, le but étant de créer un sentiment ambivalent mêlant malaise et curiosité. Ces leurres enferment le spectateur dans une «boite» (la boite est liée à la maquette mais aussi à cet espace limité) l’incitant à une forme de contemplation. Entre fiction et réalité, le regard du spectateur est mis à l’épreuve.

Asylum
Asylum joue avec la vision du spectateur qui croit apercevoir un espace réel, alors confiné et dédié à l’isolement. La lumière proche de celle que l’on retrouve dans les églises est transversale et renforcée par l’obscurité des pièces qui prêtent à l’isolement et à la prière. Cette œuvre enferme le spectateur dans une sorte de “boite”, liée à la maquette mais aussi à cet espace limité, une sorte de prison, ou de refuge, une boîte faite d’ombres et de lumières, incitant à la contemplation. Entre fiction et réalité, le regard du spectateur est mis à l’épreuve.

Tunnel with dark hole

Tall stack of beds
Tall stack of beds est un leurre dont la profondeur et la perspective transcendées par cet halo de lumière montre toute l’expertise de l’artiste. Les lits entassés montrent néanmoins un lieu abandonné ou la fin d’une retraite.

Nine alcoves
L’espace imaginé par James Casebere est empli de mélancolie, baigné d’une douce lumière transversale. L’alcôve évoque la protection, le cocon. C’est un espace apaisé nécessaire au couple, un nid pour s’isoler, faire abstraction du reste du monde et construire sa propre histoire. L’œuvre marque la transition entre l’engagement individuel et celui du couple.

Flooded Hallway from the right
