COTE Magazine
Fondation Francès à Senlis - Le 1er août 2010

Situé à une quarantaine de kilomètres de Paris, dans un parc naturel préservé du département de l’Oise, la commune de Senlis conserve de sa longue histoire un patrimoine exceptionnel qui en fait un des hauts lieux touristiques de la région Picardie. La cathédrale Notre-Dame est l’un des premiers monuments gothique du pays. De fondation antique, cette ex-résidence royale constituée de maisons pittoresques ceintes de remparts gallo-romains et médiévaux reçoit fréquemment des tournages de films… L’an passé, les Senlisiens ont fait un saut dans le présent, voire dans le futur, grâce à un jeune couple de collectionneurs. Estelle et (…)

What’s on urban – Le 1er août 2010

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Exporevue
'Famille de sang' à la fondation Francès - Avril 2010

Les Francès sont toujours aussi pertinents dans leur accrochage. Cette fois leur deuxième exposition s’organise autour de l’artiste Michaël Matthys, originaire de Charleroi en Belgique, défendu par le galeriste Jacques Cérami de cette même ville, en connotation avec la série “Royal Blood” d’Erwin Olaf et de Sophie Muller. (…)

Pour les Francès collectionneurs, créateurs de la Fondation, leur thème unique est l’homme et ses excès. Ils possèdent 300 œuvres, 145 artistes, de 30 pays différents. Ils sont judicieux dans leur choix, passent au dessus des tabous. Le sang n’est pas seulement signe de mort mais est également signe de vie.

Par Elisabeth Petibon

La suite de l’article est à découvrir sur www.exporevue.com

International Herald Tribune
Global Edition New York Times – Le 26 février 2010

In pursuit of the finer things. The art of collecting art (Part 3: Foundations)
Vocation. From collection to institution.
Creating a home to protect and nuture artworks
In 2009, a couple, Estelle and Hervé Francès, set up the Fondation Francès in Senlis, France to show off their collection of 350 pieces of contemporary art, which they began to put together only five years ago. Their gallery is adjacent to their home, (…) in the beautifully preserved medieval city near Paris made famous recently by the film ‘Seraphine’ (the true story of Séraphine Louis, a native painter from Senlis who was discovered by a German art dealer).(
How to build a collection : cultivate patience, but be ready to swoop like a hawk
For the love of art. Preserved for posterity.
(…) Estelle and Hervé Francès, creators of the Fondation Francès in Senlis, France, also seek to communicate their passion for art to others, choosing “art that disturbs but inspires dialogue”for their 350-piece collection, with works by such taboo-breaking artists as Andres Serrano, Erwin Olaf and Dash Snow.
Their method for deciding whether to buy a work is to talk it through together. “I need to have the keys to explain a work to my three children”, says Estelle Francès. If the couple does not agree about a pièce, they don’t buy it.
The one exception was ‘Eat Shit and Die’, an installation by Dash Snow, an American artist who died of a drug overdose last year just before his 28th birthday. Hervé wanted to buy it, but Estelle did not. “I’m okay with ‘man and his excesses’ and difficult subjects like death”, she says,“but pure destruction is more difficult for me.”They agreed that Snow is an important artist, however, and bought the installation anyway. “He’s a witness to our time”, she says. “I still don’t have the keys to explain the work, but I’ll find them.”

Le Journal des Arts
Famille de sang – 22 janvier/4 février 2010

Pour sa deuxième exposition, la Fondation Francès affirme l’audace de ses partis-pris.
(…) Le doute sur le bien-fondé esthétique des choix des jeunes fondateurs et collectionneurs installés à Senlis s’épaississait à la lecture d’une note d’intention : « L’art est juste lorsqu’il est juste au-dessus de ce que nous tolérons. (…) Lorsqu’il nous pousse aussi parfois à déglutir ou à vomir. » Mais c’est surtout le désir de provoquer le dialogue qui anime ces passionnés du beau et de l’émouvant en art.
Par Julie Portier

Point de vue
La Fondation Francès – 13-19 janvier 2010

Le choc des cultures. Senlis, paisible ville des Capétiens, accueille depuis septembre dernier la très radicale fondation d’art contemporain d’Estelle et Hervé Francès. Entre ‘provoc’ et pédagogie…
Il se passe des choses bien étranges et pénétrantes au 27 de la rue Saint-Pierre à Senlis (…) une véritable ‘petite boutique des horreurs’ : les cadavres d’une morgue couturés comme des gigots de sept heures, un enfant soldat en treillis de combat pointant, avec ses doigts en forme de revolver, la très royale et paisible cathédrale avoisinante. Mais aussi le poing rageur d’un mort-vivant perçant le couvercle de bois d’un cercueil ou encore des scènes de repas dominicaux peintes avec le sang du pater familia… Bienvenue à la toute nouvelle fondation d’art contemporain d’Estelle et Hervé Francès !
(…) Ce jeune couple livre aux yeux et aux sens de leur voisinage une vision crue, voire cruelle, du monde, de l’homme et ses excès.
Dans le paysage (de carte postale) de Senlis, l’ouverture d’un lieu aussi politiquement incorrect n‘est pas pour passer inaperçue. (…) Ces deux agitateurs d’idées aux aspirations esthétiques radicales ont des cerveaux aussi torturés et gothiques qu’un Roger Corman ou un Tim Burton. Et cela les amuse d’avoir d’une certaine façon introduit l’esprit de Massacre à la tronçonneuse dans La Petite Maison dans la prairie.
« L’art est juste lorsqu’il est juste au-dessus de ce que nous tolérons, de ce que nous acceptons, de ce que nous imaginons. » (…) confie Estelle, plus gant de soie que gant de crin. Petit-fils d’élu communiste, Hervé, lui n’a pas peur de choquer ‘le bourgeois à œillères’.
(…) On l’aura compris chez les Francès, une exposition ne sera jamais décorative, mièvre, mais corrosive, incisive jusqu’au sang…
« Choquer pour choquer, cela ne nous intéresse pas, précise Estelle, nous préférons que les gens passent le pas de la maison. (…) Nous sommes toujours là pour accueillir les visiteurs, dialoguer avec eux. »
(…) Pour le couple, collectionner des artistes vivants « oblige à penser au futur, à ne pas s’endormir, à laisser aussi le hasard s’introduire dans leur vie ». Et d’une certaine manière, « à ne pas vieillir, ni se scléroser le cerveau et l’âme. »
Par Raphaël Morata

L'officiel des Galeries et Musées
La fondation Francès - Janvier/Février 2010

La philosophie des Francès peut paraître brutale, ne vous attendez pas à être caressé par la douce mélancolie d’une nature morte, à Senlis vous en prendrez plein les yeux. L’art dérange, choque, il n’est pas décoratif. L’intérêt n’est pas de plaire mais de faire réagir.
(…) L’idée est originale et pertinente : convier un artiste à exposer et à dialoguer avec des œuvres choisies de la collection.
(…) L’intérêt est noble et le défi audacieux : échanger, transmettre et faire découvrir l’art au plus grand nombre. Un engagement à sang pour sang !
Par Laure Coulon, rédactrice en chef

Images Magazine
La collection Francès – Décembre 2009 Janvier 2010

Initiée il y a sept ans, la collection d’Estelle et Hervé Francès a commencé un peu par hasard.
(…) Pour eux, découvrir et acquérir une pièce, c’est un choix commun, souvent évident puisque collectionner est une pulsion intime, définie par l’histoire de chacun. Ainsi s’est dessinée instinctivement la ligne directrice de leur collection, orientée vers la nature de l’homme. Et s’ils ont toujours décidé de se tourner vers des œuvres qui les”remuent” tous les deux, ils s’efforcent désormais de faire des choix plus radicaux, moins directement parlants mais aussi riches de sens, afin de pousser l’autre dans ses retranchements.
Ils viennent par exemple, sous l’impulsion d’Hervé, de faire l’acquisition d’une installation de Dash Snow (Eat, shit and die) sur l’autodestruction. Un tournant puisque, si la transmission et la mort sont des thèmes récurrents dans leur collection, car le couple connaît ces sujets pour les avoir éprouvés, Estelle n’était pas sûre de pouvoir aborder celui-là. En cela, elle qualifie le fait de collectionner de “schizophrénique”. Partager ses émotions artistiques est en effet un moyen de dire des choses et de se construire. Et c’est pour cette raison que le couple a toujours partagé ses œuvres, d’abord en famille, puis très vite auprès d’un large public en organisant des expositions dans l’agence de publicité d’Hervé.
(…) Ils décident au bout de cinq ans de créer une fondation d’entreprise, où ils présentent des expositions thématiques en partenariat avec des galeries invitées. Il s’agit pour eux d’un moyen d’échanger, de soutenir un artiste et de revaloriser le métier de galeriste, qui pâtit parfois de son image de simple marchand. Le collectionneur est un stimulateur, qui permet de faire vivre la création. Les Francès sont ainsi à l’origine de la production d’œuvres, comme dans le cas de Robert Gligorov par l’intermédiaire de sa galerie italienne.
Par Laurence Cornet

Exporevue
Mort ou Vif à la nouvelle fondation Francès - Novembre 2009

A l’initiative d’un couple de collectionneurs, cette fondation vient d’ouvrir en septembre 2009 avec une collection très engagée commencée depuis 5 ans seulement. (…) A chaque exposition, ils ont décidé de mettre en avant un artiste avec sa galerie en connotation avec d’autres œuvres et le titre de l’exposition.
On ne reste pas de marbre, cette exposition nous rappelle ce que nous voulons oublier. L’émotion est forte, puissante, avec des références mythologiques, bibliques. Nous sommes dans le spirituel, l’immatériel. On en sort pas indemne, nous frémissons. Certains seront choqués.
Cette exposition est faite pour réveiller nos consciences. Un coup de chapeau à ces collectionneurs Estelle et Hervé Francès fortement engagés. Surtout pour (…)
Par Elisabeth Petibon

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Le Figaro
Une FIAC haut de gamme enthousiaste et tonique – Le 22 octobre 2009

(…) Quelques visions chocs dans les couleurs du temps. La maison ‘développement durable’, faite sur mesure, en chambre à air Frisonne, conçue par l’architecte Edouard François (200 000 € sur commande pour 120 m2, galerie Hervé Loevenbruck). Cet enthousiaste a aussitôt vendu le baiser de cygnes du jeune Norvégien de Berlin, Børre Sæthre, à la nouvelle Fondation Francès à Senlis.

Madame Figaro
Mécénat au féminin, un art de vivre – Le 17 octobre 2009

Collectionneuses-nées, galeries-trotteuses sans frontières, elles incarnent une nouvelle vague de mécènes très engagés. Visionnaires mais pragmatiques, ces femmes donnent, en plus de leur soutien, un supplément d’âme au monde de l’art contemporain. Les voici à pied d’œuvre dans les coulisses de la FIAC. (…) Jamais potiches, et de plus en plus actrices du monde de l’art, elles créent des prix, financent des expositions ou des livres, accueillent des artistes en résidence, ouvrent des fondations…, allant jusqu’à lancer des passerelles entre leur métier et leur passion ‘mécénique’, comme Estelle Francès, qui conseille les entreprises dans la création de leur fondation par le biais de sa société, au moment même où s’ouvre à Senlis sa propre fondation.
(…) Un nouveau lieu consacré à l’art contemporain qui est à la fois un centre d’exposition et galerie, l’idée état de faire dialoguer les œuvres d’un artiste avec leur collection. L’entrée est gratuite. Les visiteurs peuvent, grâce au partenariat conclu avec les galeries, acquérir les œuvres de l’artiste invité.
Par Patricia Boyer de Latour