Façons d’endormis temps 1

du 29 novembre 2012 au 15 février 2013

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De l’endormissement au réveil, les artistes immortalisent les fantasmes et les rêves des dormeurs. A travers les oeuvres choisies, un parcours se dévoile où le sens du mot sommeil se perd et se découvre des significations multiples.
L’infini et l’intemporalité qui transparaissent, ouvrent des mondes inconnus. Le sommeil et la mort s’y entremêlent, du corps gisant aux belles endormies, entre sommeil comme mort éphémère et mort comme sommeil éternel.
Plus qu’un abandon biologique, psychique, il débute par un abandon physique caractérisé par des attitudes où le corps se relâche. L’état de sommeil s’étend au-delà des instants où le corps gît et où les paupières se ferment. Il peut être sommeil éveillé.
Les artistes font du sommeil un acte de création artistique, où tous les imaginaires sont possibles, où tous les paradis sont accessibles. Soudain des visions furtives et imprécises surgissent et prennent forme.

Conçue à partir d’un croisement des oeuvres du fracpicardie et de la fondation francès, et présentée en deux temps à Amiens puis à Senlis, l’exposition façons d’endormis explore cet univers paradoxal et flou. Psychose, narcose, hypnose, les enfants terribles du sommeil se montrent à travers des propositions singulières d’innombrables rêves, merveilleux ou énigmatiques, voire cauchemardesques.

Façons d’endormis temps 1
Façons d’endormis temps 1
Façons d’endormis temps 1
Façons d’endormis temps 1
Façons d’endormis temps 1
Façons d’endormis temps 1
Façons d’endormis temps 1
Tall stack of beds
James Casebere

Tall stack of beds

Tall stack of beds représente un espace quasiment vide, austère, avec une architecture très simple et épurée. Ce lieu évoque le couloir d’un hôpital psychiatrique ou d’un dortoir austère. L’absence de présence humaine et l’amas de lits empilés donnent une impression d’abandon, de lieu fraîchement déserté. Paradoxalement cette oeuvre est porteuse d’une certaine sérénité, le décor sobre et la couleur blanche dominante donnent à ce lieu une ambiance apaisante malgré la grille en contre-jour au second plan.

 

Provenance : Sotheby’s Paris. Acquisition en 2011.

Année : 1997
Édition : Ed. 2/5
Matériaux : Tirage chromogénique
Hauteur : 151 cm
Largeur : 123 cm
Lanquidity V
Philippe Decrauzat

Lanquidity V

Provenance : Galerie Praz/Delavallade. Acquisition en 2010.

Année : 2010
Édition : (pièce unique)
Matériaux : Acrylique sur toile
Hauteur : 218 cm
Largeur : 220 cm
Sarah (série Gaze)
Désirée Dolron

Sarah (série Gaze)

Année : 1997
Édition : Ed. 1/1
Matériaux : Cibachrome
Hauteur : 54 cm
Largeur : 120 cm
Reconocimiento de un cuerpo
Régina José Galindo

Reconocimiento de un cuerpo

Provenance : Promoteo Gallery. Acquisition en 2009.

Année : 2008
Édition : Ed. 1/5 + 3AP
Matériaux : vidéo 12'06"
Suzanne in yellow hotel room, hotel Seville, Merida, Mexico
Nan Goldin

Suzanne in yellow hotel room, hotel Seville, Merida, Mexico

Nan Goldin réalise une série de photographies sur le quotidien de prostituées. Dans une vision quasi documentaire, l’artiste témoigne d’une vie entre don et abandon où le commerce rentre en contradiction avec l’acte d’amour. Les images sont celles d’une vie à l’état brut, marquée par l’usure du temps, des espaces où la prostitution se mêle à l’exclusion et à la pauvreté.

La collection hors les murs – L’oeuvre de Nan Goldin est à découvrir du 25 juin au 25 septembre 2016 au Museum Dr Guislain à Gand à l’occasion de l’exposition Museum Dirk De Wachter.

Année : 1981
Édition : Ed. 6/25
Matériaux : Tirage chromogénique
Hauteur : 41 cm
Largeur : 60 cm
Sans titre
Zan Jbai

Sans titre

Provenance : Galerie Kamel Mennour. Acquisition en 2007.

Année : 2007
Édition : (pièce unique)
Matériaux : Huile sur toile
Hauteur : 150 cm
Largeur : 150 cm
Sans titre (Orgasm)
Ryan McGinley

Sans titre (Orgasm)

Orgasm renvoie directement à cette double dimension charnelle et sexuelle, l’épuisement du corps, le relâchement. L’atmosphère floue et la fumée sont une sorte de pont vers une dimension supérieure à travers l’orgasme. L’œuvre résonne comme un songe extatique de la jouissance corporelle qui précède la petite mort.

 

Provenance : Team Gallery. Acquisition en 2011.

Année : 2011
Édition : Ed. 1/3
Matériaux : c-print
Hauteur : 76,2 cm
Largeur : 114,3 cm
Death unknown (série La Morgue)
Andres Serrano

Death unknown (série La Morgue)

Andres Serrano esthétise ce qui est moralement considéré comme repoussant. Pour la série The Morgue, il se rend dans une morgue new-yorkaise pour immortaliser les cadavres. L’artiste rend hommage et donne une identité à ces personnes décédées dans des conditions tragiques. Il apprivoise la mort en la regardant en face.

 

Provenance : Sotheby’s Londres. Acquisition en 2008.

Année : 1992
Édition : Ed. 3/3
Matériaux : Cibachrome
Hauteur : 125 cm
Largeur : 158 cm
Blood Transfusion resulting in AIDS (série La Morgue)
Andres Serrano

Blood Transfusion resulting in AIDS (série La Morgue)

Andres Serrano esthétise ce qui est moralement considéré comme repoussant. Pour la série The Morgue, il se rend dans une morgue new-yorkaise pour immortaliser les cadavres. L’artiste rend hommage et donne une identité à ces personnes décédées dans des conditions tragiques. Il apprivoise la mort en la regardant en face.

 

Provenance : B&D Studio Contemporanea. Acquisition en 2006.

Année : 1992
Édition : Ed. 1/3
Matériaux : Cibachrome print
Hauteur : 125 cm
Largeur : 152 cm
Dream drawing (“At Metro pictures Marnie had installed…”)
Jim Shaw

Dream drawing (“At Metro pictures Marnie had installed…”)

Année : 1993
Édition : (pièce unique)
Hauteur : 30,5 cm
Largeur : 22,5 cm
Dream drawing (“We go to a public art space…”)
Jim Shaw

Dream drawing (“We go to a public art space…”)

At Metro Pictures Marnie had Installed… et A Public Art Space, appartiennent à cette grande série des “Dream drawing”. La bande dessinée retranscrit de façon morcelée les rêves. Jim Shaw puise dans le sommeil toute son inspiration et son énergie créatrice. Le but n’est pas de comprendre les rêveries de Jim Shaw, seul celui qui en fait l’expérience peut en approcher une part des significations. Cette démarche vise à créer une ouverture entre l’artiste et le public, des aveux, en quelque sorte. Une proximité entre spectateur et artiste s’installe, il invoque un univers présent au plus profond de lui-même. Par l’usage de la case de bande dessinée, le visiteur découvre un rêve fragmenté ; à la manière d’un puzzle, il tente de recoller les morceaux. Jim Shaw transporte ses spectateurs dans la sphère de l’intime, sans détour, ni retenue ou pudeur.

 

Année : 1992
Édition : (pièce unique)
Hauteur : 30,5 cm
Largeur : 22,5 cm
Woman who died in her sleep’ (série Morgue)
Jeffrey Silverthorne

Woman who died in her sleep’ (série Morgue)

Woman who died in her sleep, est une oeuvre qu’il réalise en 1972, lorsqu’il commence son travail sur le thème de la morgue. La femme représentée sur cette photographie, nous laisse perplexe ; de prime abord, elle semble endormie, des coutures sombres traversent grossièrement son corps nu, étendu sur un brancard, et n’offrent aucun doute sur son véritable état. Les marques qui figurent sur ce corps sont celle de l’autopsie.
L’artiste saisit, au-delà de la mort omniprésente, l’apparent repos qui se dégage de ce corps féminin. Sa position reflète également ce moment où, s’étirant poings fermés, l’humain rompt avec son état semi-conscient dû au sommeil. La photographie diminue, ici, la distance entre le sommeil et la mort, deux états qui ne se révèlent pas si éloignés l’un de l’autre. Le mimétisme est patent, le sommeil s’apparente à la mort et la mort se dissimule derrière la forme du sommeil.

 

Provenance : Galerie Vu. Acquisition en 2007.

Année : 1972
Édition : tirage vintage
Matériaux : Vintage. Tirage argentique, tiré par l'auteur à partir du négatif original sur papier Agfa Portriga
Hauteur : 35,3 cm
Largeur : 27,7 cm
Tomoko Uemura in her bath, Minamata, Japan, 1972
W. Eugene Smith

Tomoko Uemura in her bath, Minamata, Japan, 1972

Tomoko Uemura in her bath reste l’une des premières photographies à avoir dénoncé les problèmes environnementaux au Japon, dévoilant les conséquences de la pollution au mercure dans la baie de Minamata sur la population. Chaleur et sécurité, maladie et souffrance construisent l’oeuvre dans une opposition bouleversante. La présence de la mère bienveillante, telle Marie soutenant le Christ mort, emplit l’oeuvre d’humilité, lui confère sacré et universalité.

Année : 1972
Édition : Ed. x/x
Matériaux : Tirage Argentique
Hauteur : 20,8 cm
Largeur : 33,5 cm
Habitat
Gavin Turk

Habitat

Habitat est une réplique en bronze peint d’un sac de couchage qui fait référence au Painted Bronze (1960) de Jasper Johns, sculpture célèbre du Pop Art constituée de deux canettes de bière en bronze.

 

Provenance : Sotheby’s Londres. Acquisition en 2010.

Année : 2004
Édition : Pièce unique (7 variations de couleurs)
Matériaux : Bronze peint
Hauteur : 8,3 cm
Largeur : 68,6 cm
Profondeur : 163,8 cm
Cake
Jennifer Vasher

Cake

Provenance : Richard Levy Gallery, Nouveau Mexique. Acquisition en 2009.

Année : 2009
Édition : Ed. 2/3
Matériaux : Bonbonnière en verre, médicaments écrasés(aspirine), sel et plâtre
Hauteur : 30,5 cm
Largeur : 15,2 cm