REMEDIES – Aimé Mpane & Rachel Labastie

du 15 octobre 2021 au 13 février 2022

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Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles, présenteront l’exposition « Remedies » – Rachel Labastie & Aimé Mpane, du 15 octobre 2021 au 13 février 2022.

Avec la volonté de soutenir la création contemporaine, le musée axe sa programmation sur des artistes résidant et créant à Bruxelles. En plus de faire dialoguer les œuvres de Rachel Labastie et Aimé Mpane Enkobo, l’exposition les met en regard des collections permanentes des Musées. Au service d’une histoire à écrire, cette exposition porte l’ambition de ne pas figer les choses, afin de revoir les récits et la mémoire des collections.

La pratique artistique d’Aimé Mpane Enkobo, originaire du Congo, s’ancre dans des allers retours entre Bruxelles et l’Afrique et renvoie à la nécessité d’entretenir des liens et des passerelles entre le continent africain et européen, entre culture traditionnelle et contemporaine. À travers des oeuvres personnelles aux techniques diverses, passant de la peinture à la sculpture et aux installations, Aimé Mpane travaille notamment sur les traces du colonialisme, sur la conscience collective historique, et remet en cause les stéréotypes. Ses oeuvres portent les exactions, les violences, et un certain mal-être du continent africain, en dénonçant la corruption, les génocides et la prostitution des enfants. C’est d’ailleurs bien de cela dont il s’agit dans « Don’t Touch Me », oeuvre de la collection Francès présentée à l’occasion de l’exposition « Remedies ». Inspirée d’une rencontre fortuite qu’Aimé Mpane avait faite en rue et qui l’a profondément choqué, cette sculpture en allumettes met en scène une fillette prostituée. « Don’t Touch Me » évoque également une marelle dans laquelle cette fillette est prise au piège, si pour elle cela peut s’apparenter à un jeu, Aimé Mpané la représente en mouvement, dansant ou plutôt tournant en rond dans ce cercle vicieux. « Don’t Touch Me » dénonce cette situation au même titre que l’enfance brisée, l’innocence perdue, illustrées par l’utilisation d’allumettes, matériaux inflammables et fragiles venant souligner cette notion de vulnérabilité et d’insécurité.

Rachel Labastie est une autre artiste de la collection présentée lors de cette exposition. Artiste française vivant et travaillant entre Bruxelles et Paris, elle porte également un regard critique sur nos sociétés contemporaines. Elle travaille notamment la sculpture en terre crue et cuite, autour des questions d’enfermement, d’addiction et d’aliénation. Sa pratique implique un engagement physique dans la réalisation de ses pièces et ce de façon artisanale, pour laisser place à toute l’expression du matériau. Ses oeuvres ambivalentes, contiennent elles aussi, une forme de violence, celle du monde et sa fragilité, celle du monde où les corps et les esprits sont contrôlés. Elle dénonce les atteintes à la liberté en évoquant par exemple l’esclavage avec des entraves en porcelaine.

La pratique personnelle et engagée de ces deux artistes, contribue avec cette exposition à faire des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique un espace de questionnement et d’auto réflexion, prenant en considération des enjeux sociaux et politiques qui jalonnent et façonnent la société contemporaine.

 

  • Don’t touch me
  • Don’t touch me
Aime Mpane Enkobo

Don’t touch me

Les oeuvres d’Aimé Mpane portent les exactions, les violences, et un certain mal-être du continent africain, en dénonçant la corruption, les génocides et la prostitution des enfants. C’est bien de cela dont il s’agit dans « Don’t Touch Me », oeuvre inspirée d’une rencontre fortuite qu’Aimé Mpane avait faite en rue et qui l’a profondément choqué. Cette sculpture en allumettes met en scène une fillette prostituée. « Don’t Touch Me » évoque également une marelle dans laquelle cette fillette est prise au piège, si pour elle cela peut s’apparenter à un jeu, Aimé Mpané la représente en mouvement, dansant ou plutôt tournant en rond dans ce cercle vicieux. « Don’t Touch Me » dénonce cette situation au même titre que l’enfance brisée, l’innocence perdue, illustrées par l’utilisation d’allumettes, matériaux inflammables et fragiles venant souligner cette notion de vulnérabilité et d’insécurité.

Année : 2006
Édition : Ed. 1/2
Matériaux : Jeu de marelle configuré par 158 palets de verre, sculpture en allumettes, une paire de chaussures rouge fluo, un moteur cc., un spot de projection