Tracey Emin – Sotheby’s Auction #1

 I’ve got it all, 2000, éd. 2/6, 121 x 91 cm, © ADAGP, PARIS, 2019 / © Tracey Emin provenant de la Fondation Estelle et Hervé Francès.

Acquise en 2011 chez Christie’s New York.

 

Tracey Emin fait parler d’elle sur la scène internationale depuis les années 1990, après avoir été lancée dans les années 80 par un collectionneur : Charles Saatchi. Intime et obsession sont ses sujets de prédilection, flirtant avec la surprise émotionnelle. 

Elle rejoint les Young British Artists avec ses compères Damien Hirst, Sarah Lucas et les frères Chapman, et devient rapidement une des artistes britanniques les plus médiatisées. Figure féministe, elle n’hésite pas à s’inspirer de ses propres blessures et tragédies dans son travail, et révèle ses sacrifices sur le chemin du succès.

Luxure et avarice imprègnent l’atmosphère de la photographie Polaroïd I’ve got it all. Cette oeuvre relate plusieurs thèmes : sexualité, féminité, argent, drogue, jeunesse brûlée, cruauté, colère refoulée qui accompagnent généralement la douleur émotionnelle. Vêtue d’une robe Vivienne Westwood, Tracey Emin tente d’amasser l’argent qui semble émaner d’elle de façon incontrôlable. 

En 1999, elle est nominée au Turner Prize mais ne le remporte pas. Toutefois, son oeuvre présentée My Bed (1998) a provoqué une telle frénésie médiatique qu’elle a éclipsé le véritable vainqueur. I’ve got it all représente en ce contexte une célébration du triomphe face aux obstacles. 

Par ailleurs, cette oeuvre peut se rapporter à son souhait de l’époque de ne pas avoir d’enfant, expliquant que carrière et maternité n’étaient pas compatibles. Cette photographie est réalisée lorsqu’elle a 37 ans, et s’invite avec sarcasme au regard de ses motivations personnelles et se substitue à l’enfant qu’elle n’a jamais eu.

Forte d’un succès retentissant, elle est toujours exposée régulièrement dans le monde. 

Artiste pluridisciplinaire, elle provoque par différentes techniques (photographies, dessins, sculptures, néons), et s’inspire d’Edvard Munch et Egon Schiele, mais aussi de Jean-Michel Basquiat ou Bruce Nauman.

Elle est sollicitée pour dessiner une édition limitée à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres en 2012.

 

En 2019, une exposition notable lui est consacrée en France, au Musée d’Orsay à Paris, « La peur d’aimer », du 25 juin au 29 septembre dernier. Ses expositions se partagent entre Paris, Rome, Ibiza et Londres cette même année. 

En 2020, elle sera présentée à la prestigieuse Royal Academy de Londres, qui propose une exposition des oeuvres de l’artiste au regard de celles d’Edvard Munch. 

Icône de la scène contemporaine de notre siècle, Tracey Emin n’a pas fini de faire parler d’elle. 

 

ON SALE

EXPOSITION – 6 > 8 NOVEMBRE 2019

VENTE – 8 NOVEMBRE 2019 

 

SOTHEBY’S PARIS 

76 FAUBOURG SAINT HONORÉ

75008 PARIS