OLAF Erwin - La Séparation

Erwin Olaf – Hommage

C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès de l’artiste Erwin Olaf.

Photographe néerlandais reconnu pour ses clichés troublants, voir provocateurs, Erwin Olaf n’a cessé de déployer un univers puissant et mystérieux à travers des mises en scènes parfois violentes et silencieuses. « À cheval entre les mondes de la photographie commerciale, de la photographie d’art et de la photographie de mode » ses images dissimulent derrière leur esthétisation un sous-texte, constitué de « questions profondément humaines et sociales : déclin de l’occident, tabous sociétaux, politiques de genre, problématiques queer… et une interrogation récurrente : qu’est-ce que la normalité ? » (@rabouanmoussion)

Militant LGBTQ +, Erwin Olaf avait été anobli aux Pays-Bas pour son travail de défense des droits de la communauté homosexuelle. Ses photographies ont elle aussi été récompensées à de multiples reprises, la première fois en 1988 pour sa série ‘Chessmen’.« Chessmen », « Separation et plus tard « Hope » et «Grief », ces séries photographiques d’Erwin Olaf sont parmi les premières oeuvres à entrer dans la collection Francès par l’entremise de Jacqueline Rabouan dont la passion pour l’être et l’œuvre nous a conduit à explorer cet univers et à tisser un lien indéfectible. L’oeuvre forte et touchante d’Erwin Olaf conduira la fondation à lui consacrer une double exposition, en 2015, ‘Juke Box’ puis ‘Light Box’, deux temps qui ont donné lieu à de nombreux moments privilégiés
que nous continuerons de chérir…

Une image s’impose à nous aujourd’hui, celle de l’autoportrait de l’artiste, montant les marches du stade Olympique de Berlin. La beauté et la lutte sont intemporelles.

La fondation souhaite témoigner de sa profonde admiration pour Erwin Olaf, une figure engagée, déterminée, à laquelle nous sommes profondément attachés.

Toutes nos pensées vont à ses proches.

 

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Erwin Olaf, Separation 3, 2003. Ed. 2/7. Lambda-print ; 100 x 188 cm