La société ARROI et la Galleria Continua lancent un programme inédit : les immersions inversées. Reprenant le principe de résidence pour en modifier le processus, le projet a pour but de faire connaitre le travail des ateliers d’artistes aux entrepreneurs. La Fondation Francès s’associe à ce premier volet, nommé Les travailleurs, avec un artiste phare de sa collection, Pascale Marthine Tayou, et une entreprise gantoise (Belgique).
“Parmi les nombreuses expériences proposées dans le monde de l’art contemporain, le projet Les travailleurs a pour objectif de questionner les différentes façons de penser le travail et son impact sur notre société, par l’intermédiaire de deux figures choisies. Un artiste et un dirigeant d’entreprise, amenés à se rencontrer, échanger et réfléchir sur leurs univers respectifs.
Aujourd’hui, il est facile de constater la multiplication d’expériences qui visent à investir le monde du travail par le biais de l’art. Dans le monde entier, et de multiples façons, un artiste peut être invité par une institution ou une entreprise, dans le but de produire une œuvre, de s’inspirer et avancer dans ses recherches de création artistique. Un espace lui est alors proposé par l’hôte d’accueil. Ainsi, les artistes et les penseurs bénéficient de leur propre espace de réflexion et de travail, c’est un espace indissociable de leur activité intellectuelle et artistique. Les travailleurs questionne cet espace. Est-ce un privilège professionnel donné aux artistes ? À l’inverse, est-il possible d’envisager un espace de création pour l’entrepreneur ? Les artistes s’inspirent souvent d’un contexte social et économique d’une structure d’accueil spécifique, mais comment permettre l’inverse ? Comment l’hôte entrepreneur peut-il s’enrichir d’idées par le travail d’un artiste et repenser son propre espace ? Comment au côté des artistes, permettre au dirigeant de ne pas rester dans la contemplation mais d’agir et s’enrichir d’idées ? Les travailleurs tente d’y répondre.
Cette capacité à penser esthétiquement la vie et ses gestes et de les questionner à nouveau, perpétuellement, n’est pas une prérogative de l’artiste, elle est propre et possible pour chaque être humain.
Dans un laps de temps donné, deux individus se rencontrent, un artiste et un dirigeant d’entreprise, qui croisent leur manière de penser le travail. L’occasion de traiter de sujets en rapport avec la création, l’inspiration, la pugnacité, la reconnaissance, la survie, la présence sur un marché, la concurrence, l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, la transmission …etc.
Autant de questions qui amènent à la découverte évidente de schémas semblables sinon à l’inspiration commune, objectif ultime de cette rencontre, entre deux créateurs d’émotions et de projets singuliers.”
Les premières rencontres s’effectueront en mars 2020 dans l’atelier de l’artiste Pascale Marthine Tayou, à Gand, Belgique. Suivez le projet sur nos réseaux sociaux !