La force motrice

du 21 février 2014 au 31 mars 2015

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La solitude et l’isolement dans un contexte hostile et rigoureux entrainent une réflexion profonde pour identifier les issues et dessiner la fin du tunnel. Les personnages et les lieux posés comme des supports à la réflexion font l’analyse d’un passé douloureux. Cette introspection crée un chaos, nous ne sommes pas dans l’avenir, il s’agit de comprendre et de prendre la mesure de ce qu’il se passe.

Purification, introspection, l’espace est traité au négatif, déshumanisé, les lignes sont droites, elles sont épurées, prêtes à accueillir un renouveau sous d’exigeantes conditions.

Les lignes se courbent, le paysage se redéfinit, les éléments toujours fragiles, le doute est présent mais les lignes forment un territoire, une croyance collective qui érigent une identité et développent une énergie dynamisante.

La force motrice
La force motrice
Sphère II
Adel Abdessemed

Sphère II

Sphère II se composent de deux anneaux de fils barbelés, l’un de la taille d’Adel Abdessemed, l’autre de celle de sa compagne. Ces lames très esthétiques sont également le symbole de la défense d’un territoire, celui du globe terrestre comme celui plus intime du couple. L’artiste dénonce la défense d’un territoire au prix de la mise en danger du corps.

 

Provenance : Phillips Londres. Acquisition en 2013.

Année : 2006
Édition : Ed. 4/4 + 2 AP
Matériaux : Fil barbelé
Diamètre : 169 et 172 cm
Stairway charcoal sculpture
Seon-Ghi Bahk

Stairway charcoal sculpture

Avec Stairway charcoal sculpture, l’artiste joue avec la vision du spectateur en lui proposant un escalier en lévitation composé de morceaux de charbon de bois suspendus. Il semble avoir brûlé ou être en train de se décomposer. Avec cette représentation d’un intérieur domestique, Seon Ghi Bahk met en relation l’humain et la nature par l’utilisation d’un matériau naturel, le charbon de bois, qu’il considère comme une autre forme d’existence de l’arbre. L’installation devient paradoxale, sommes-nous face à des cendres ou face à une renaissance ? Dans les traditions coréennes, le charbon de bois est utilisé dans des rituels de purification, pour éloigner les mauvais esprits ou annoncer la naissance d’un enfant. Cette installation prend alors un autre sens en engageant un discours autour du cycle de la vie, entre transition, fugacité et permanence.

 

Provenance : Krampf Gallery. Acquisition en 2008.

Année : 2007
Édition : Pièce unique
Matériaux : Fils de nylon, charbon, plastique
Asylum
James Casebere

Asylum

Asylum joue avec la perception du spectateur croyant découvrir un espace réel, alors confiné et dédié à l’isolement. La lumière proche de celle que l’on retrouve dans les églises est transversale et renforcée par l’obscurité des pièces qui prêtent à l’isolement et à la prière. Cette œuvre créée l’illusion de la boîte, liée à la maquette mais aussi à cet espace limité, une sorte de prison, ou de refuge, un lieu fait d’ombres et de lumières, incitant à la méditation.

Année : 1994
Édition : Ed. 1/5
Matériaux : c-print
Hauteur : 54 cm
Largeur : 75 cm
Flooded Hallway from the right
James Casebere

Flooded Hallway from the right

Une eau stagnante et silencieuse envahit le sol d’un étage, plusieurs portes ouvertes laissant passer ce fleuve scintillant. Jouant à la fois sur les ombres et les lumières, un rythme vertical-horizontal des lignes et des surfaces miroitantes se jouent de nos perceptions. Encore une fois, James Casebere créé ce leurre de l’espace avec ses maquettes hyperréalistes, la photographie prenant le relais de cette fausse apparence.

Provenance : Christie’s Londres. Acquisition en 2013.

Année : 1998
Édition : ed/5
Matériaux : Tirage chromogénique contrecollé sur plexiglas
Hauteur : 122 cm
Largeur : 152,4 cm
Tunnel with dark hole
James Casebere

Tunnel with dark hole

Pour Tunnel with dark hole, l’artiste réussit à nouveau à donner l’illusion d’un lieu existant. Pourtant, et comme à son habitude, nous sommes confrontés à la photographie d’une maquette. La lumiere et l’atmosphère naturelles, terreuses, crééent un leurre. Cette image, flirtant avec l’hyperréalisme intrigue et attise la curiosité du public, qui fréquemment demande la localisation de ces lieux si mystérieux. L’objectif est double, créer un sentiment ambivalent mêlant malaise et curiosité.

Année : 1998
Édition : Ed. 4/5
Matériaux : digital dye destruction print framed with Mirogard Plus glass
Hauteur : 101,6 cm
Largeur : 76,2 cm
Visuel en attente d'autorisation des droits de reproduction et représentation

Untitled, Winter 2004 (Mother on bed with blood)
Gregory Crewdson

Untitled, Winter 2004 (Mother on bed with blood)

Une scène de crime, narrative, et une ambiance cinématographique. Le temps semble comme suspendu et le personnage prend toute la mesure de ce qui est en train de se passer. Une seule question “Et après ?”

Année : 2004
Édition : Ed. 2/6
Matériaux : C-print
Hauteur : 144,8 cm
Largeur : 223,5 cm
Mirrors
Philippe Decrauzat

Mirrors

Mirrors accueille un jeu de lignes obliques à la verticale qui au premier abord parait simple, puis au fur et à mesure que le spectateur intensifie son regard sur l’œuvre, un jeu complexe s’établit, orchestrant une sorte de chorégraphie saccadée de lignes apportant rythme et mouvement à l’œuvre. Celle-ci parait alors onduler comme une vague, et emporter le spectateur dans une danse folle et visuelle.

Provenance : Galerie Praz/Delavallade (Paris / Los Angeles). Acquisition en 2013.

Année : 2008
Édition : Pièce unique
Matériaux : Acrylique sur toile
Hauteur : 198 cm
Largeur : 127 cm
Visuel en attente d'autorisation des droits de reproduction et représentation

Devils’ and ‘Angels
Robert Gligorov

Devils’ and ‘Angels

Année : 2008
Édition : Ed. x/x
Matériaux : 2 bibliothèques, livres
Hauteur : 2x220 cm
Largeur : 2x135 cm
Profondeur : 2x20 cm
Deposizione
Robert Gligorov

Deposizione

La Deposizione est une version moderne de la déposition du Christ montrant un homme nu reposant sur les “bras” d’un chariot élévateur. Cette oeuvre fait référence au scandale de l’amiante et au procès de l’ex-propriétaire du groupe suisse Eternit et d’un ancien actionnaire belge de cette même société, qui s’est tenu à Turin en 2009. Le “maxi procès Eternit“, comme il est appelé en Italie. Le plus grand procès jamais organisé sur le drame de l’amiante et le premier procès au pénal. Selon les associations de victimes, il rassemble plus de 6 000 parties civiles. Le Tribunal de Turin a demandé des peines très lourdes contre les ex-dirigeants du groupe avec la forte volonté de constituer un précèdent pour les procès de “crimes environnementaux“. L’amiante est responsable principalement de l’asbestose et du cancer du poumon, pathologies mortelles qui se déclarent entre 15 à 20 ans et 30 à 40 ans après la première exposition. Cette oeuvre représente le sacrifice physique et mental des ouvriers employés d’Eternit.

 

Provenance: B&D studio contemporanea (Milan). Acquisition en 2008.

Année : 2007
Édition : Ed. 1/2
Matériaux : Chariot élévateur, Mannequin silicone et plastique
Hauteur : 300 cm
Largeur : 150 cm
Profondeur : 120 cm
Visuel en attente d'autorisation des droits de reproduction et représentation

A Hanging Fog
Claire Morgan

A Hanging Fog

Provenance : Galerie Karsten Greve. Acquisition en 2013.

Année : 2013
Édition : (pièce unique)
Matériaux : Ecureuil empaillé, mouches, fil nylon, cabinet en verre
Hauteur : 53,4 cm
Largeur : 41,6 cm
Profondeur : 76,6 cm
The Liquid Horizon, Ault-Onival, France, 11.06.2000
Gábor Ősz

The Liquid Horizon, Ault-Onival, France, 11.06.2000

Dans sa série des Liquid Horizon, Gábor Ösz utilise un appareil photo classique et utilise la technique de la camera obscura afin d’inverser les images. La lumière passe dans la petite ouverture d’une caisse dont l’intérieur est plongé dans l’obscurité. Sur le mur opposé est ainsi projetée l’image inverse : exactement le même procédé que notre œil.

 

Provenance : Galerie Loevenbruck. Acquisition en 2012.

Année : 2000
Édition : Pièce unique parmi une série de 28 landscapes dont 3 noir et blanc
Matériaux : Temps d'exposition : 8mn30s, camera obscura, papier n&b RC monté sur dibond
Hauteur : 127 cm
Largeur : 225,8 cm
The Bank
Michael Ray Charles

The Bank

Année :
Édition : (pièce unique)
Matériaux : Bronze, verre et acier avec mécanisme à la base
L’arbre et son ombre
Samuel Rousseau

L’arbre et son ombre

Avec Sans titre (L’arbre et son ombre), ce châtaignier mort reprend vie par la magie de son ombre traversant toutes les saisons.

Année : 2008/2009
Édition : (pièce unique)
Matériaux : Projection HD sur arbre en bois sur socle en acier, livrée avec projecteur, lecteur média, disque dur avec fichier vidéo
Hauteur : 253 cm
Largeur : 400 cm
Profondeur : 680 cm
The trust I never dared
Borre Sæthre

The trust I never dared

The truth I never dared fut exposée à la FIAC en 2009. Ces deux cygnes entrelacés font face à une corde de pendu et à une citation “the trust I never dared”. Le cygne est un symbole de lumière, d’éclat et de pureté. Dans le chamanisme, le totem du cygne est associé à l’amour, à l’inspiration, à l’intuition, à la grâce et à la beauté. Étant un oiseau aquatique, il est également associé aux émotions et à la spiritualité. Les cygnes sont monogames et fidèles, ils symbolisent l’amour éternel. Dans la mythologie grecque, Zeus prend la forme d’un cygne pour séduire Léda, épouse du roi déchu Tyndare (Léda et le Cygne est un tableau de Léonard de Vinci). La corde, synonyme de pendaison, est ici directement liée aux cygnes entrelacés et symbolisent l’union et la réciprocité de la trahison. La citation « The trust I never dared » réfère à un manque de confiance et pourrait être traduite ainsi « La vérité que je n’ai jamais assumée ».

 

Provenance : Galerie Loevenbruck. Acquisition en 2009.

Année : 2009
Édition : (pièce unique)
Matériaux : Cygnes taxidermisés, gravier quartz blanc, lettrage avec double face, support bois noir, corde
Hauteur : 310 cm
Largeur : 180 cm
Profondeur : 140 cm
Iltaaurinko (6)
Stéphane Sautour

Iltaaurinko (6)

Iltaaurinko (6) montre à la fois l’image d’une planète en train d‘imploser, mais également la vision d’une fécondation de l’espèce humaine. Une image paradoxale et ambiguë dans le concept de création naissante ou en train de disparaître. Une image apocalyptique.

Iltaaurinko pourrait être le nom d’une création nouvelle : un nouveau monde, une nouvelle planète ou un être naissant.

Les lumières qui transpercent cet « astre » apportent une aura divine. Cette lumière visible sur ces différentes nuances de noirs sont plastiquement proches d’un travail comme celui du célèbre peintre français, Pierre Soulages. Car finalement n’y voyons nous pas une forme d’abstraction ? Dans ce que représente cette forme de création, il ne nous est pas possible de la qualifier réellement, mais une entité nouvelle est en construction.

L’ambiance qui s’y dégage rappelle celle utilisée par le réalisateur américain Terrence Malick (a réalisé les Moissons du ciel, rappel assumé et important à l’œuvre d’Edward Hopper), en particulier dans Tree of life, 2011, où des plans sur l’origine de la vie, de la création du monde dans une esthétique abstraite se succèdent tout au long du film et au fur et à mesure que les tensions apparaissent.

 

Provenance : Galerie Loevenbruck. Acquisition en 2010.

Année : 2010
Édition : Pièce unique
Matériaux : Charbon sur papier marouflé
Hauteur : 150 cm
Largeur : 150 cm