Kader Attia, artiste pluridisciplinaire franco-algérien et artiste de la collection Francès, a été nommé curateur de la 12èmeBiennale d’art contemporain de Berlin prévue en 2022. L’an passé elle était présidée par un groupe intergénérationnel de femmes sud-américaines : María Berríos, Renata Cervetto, Lisette Lagnado, et Agustín Pérez Rubio.
Désigné par un comité international composé notamment de l’artiste Yael Bartana, du directeur de l’institut KW Krist Gruijthuijsen et de Gabi Ngcob, commissaire de la Biennale en 2017, Kader Attia est le premier artiste en solo à diriger la Biennale depuis l’édition de 2012 avec l’artiste polonais Artur Żmijewski.
Né en France en 1970, de parents Algériens, Kader Attia est diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts Dupperé, de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et l’Escola Massana, Centre d’Art i Desseny de Barcelone. Il a également vécu plusieurs années en République Démocratique du Congo ainsi qu’en Amérique du Sud. Son travail met en lumière l’injustice sociale, les communautés en marge de la société et le postcolonialisme à travers une pratique multiforme ayant recours à la sculpture, à la vidéo et à des installations.
En 2016, pour commémorer les manifestations parisiennes de 1961 pour l’indépendance algérienne, au cours desquelles de très nombreux algériens furent tués, Attia ouvre l’espace artistique parisien La Colonie avec le restaurateur Zico Selloum. Financé par les recettes d’un bar et d’un café exploités au rez-de-chaussée, La Colonie vise à amplifier les voix d’artistes marginalisés et de penseurs avec des programmes focalisés sur des sujets comme l’appropriation culturelle, la restitution d’œuvres d’arts et le racisme institutionnel. L’espace a dû fermer en juillet dernier en raison de la pandémie liée au Covid 19.
Kader Attia a été exposé à de nombreuses reprises incluant la Biennale de Venise, la Biennale de Shanghai, la Biennale de Busan en Corée du Sud, la Biennale de Dakar connue sous le nom de Dak’Art ou encore la Biennale de Kochi-Muziris en Inde. Il a également reçu le Prix Marcel Duchamp (France) en 2016 suivi du prix de la Fondation Joan Miró (Barcelone) et le prix d’Yanghyun (Seoul) en 2017.
La Fondation Francès a également donné carte blanche à Kader Attia en 2018-2019 pour investir ses espaces, à l’occasion de l’exposition « Mémoire de l’oubli » en partenariat avec la Galleria Continua.
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