Fondation Francès

TOUT EST POLITIQUE !

Depuis ses premières acquisitions, la collection Francès s’est attachée à privilégier les œuvres critiques et discursives, mettant en avant celles qui interrogent les abus inhérents aux structures de pouvoir, qui dénoncent avec acuité les dérives sociales et économiques, et qui exposent les fragilités de nos démocraties contemporaines. Nombre de ces créations expriment une dynamique d’engagement, de contestation de lutte et de résistance, révélant la portée militante qui anime une partie significative de la collection.

Tout est politique ! La Fondation Francès dévoile une exposition manifeste où l’art explore les tensions de notre monde. De Sheng Qi à Spencer Tunick, de Subodh Gupta à Michael Ray Charles plus d’une trentaine d’artistes internationaux livrent un regard sans complaisance sur le pouvoir, l’engagement et la liberté. Installations, peintures, photographies et performances y dessinent un panorama incisif des luttes contemporaines et des multiples formes de résistance.

Tout est politique ! Ce cri, jadis scandé dans la rue, ressurgit ici comme une incitation, un refus de l’indifférence, un appel à la vigilance. Chaque œuvre est une prise de parole, une faille dans l’ordre établi ; posée là, elle dérange, elle interroge, elle fait résistance.

Tout est politique ! Slogan emblématique de Mai 68 et des mouvements contestataires des années 1960-1970, il résonne aujourd’hui au cœur de la Fondation Francès comme une affirmation toujours vive. Ce titre équivoque questionne l’omniprésence du politique dans nos vies, nos corps, nos identités, nos actions et, plus largement dans chaque fait social, chaque production, chaque relation. Dans le contexte d’une exposition d’art contemporain, cette affirmation, à nuancer, devient un outil critique pour examiner le rapport complexe, parfois conflictuel, entre art et politique.

Tout est politique ! Plutôt qu’assigner aux œuvres une fonction militante immédiate, l’exposition invite à considérer la manière dont elles s’emparent des contextes sociaux et historiques pour révéler une dimension politique, qui réside moins dans leur forme que dans le regard du spectateur.