Le Parisien
Sexe, drogue, violence : les expos des Francès font sensation - Le 15 décembre 2014

«ACCOMPAGNER le choc visuel par le dialogue.» Avec sa nouvelle exposition , « Crash test », à voir gratuitement partir d’aujourd’hui *, Estelle Francès assume le côté brut de certaines des oeuvres présentées dans la fondation qu’elle a créée avec son époux Hervé.
Leur collection privée, qui compte plusieurs centaines de pièces, est plutôt du genre radical . Cependant, au-delà de l’aspect, l’explication de l’oeuvre n’est jamais loin et l’invitation à la réflexion (…)

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artension
Hybride - Le 1er juillet 2012

Une immersion à l’intérieur des corps et de l’être afin d’en dévoiler leur intimité : les regards déformants d’Oda Jaune, artiste invité, croisent ceux des oeuvres choisies de la Collection Francès, signées Nobuyoshi Araki, Sam Francis, Lucian Freud, Mathieu Mercier, Jean Rustin, Jenny Saville, Dash Snow et Mircea Suciu. Drôles de monstres…

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Images Magazine
La collection Francès – Décembre 2009 Janvier 2010

Initiée il y a sept ans, la collection d’Estelle et Hervé Francès a commencé un peu par hasard.
(…) Pour eux, découvrir et acquérir une pièce, c’est un choix commun, souvent évident puisque collectionner est une pulsion intime, définie par l’histoire de chacun. Ainsi s’est dessinée instinctivement la ligne directrice de leur collection, orientée vers la nature de l’homme. Et s’ils ont toujours décidé de se tourner vers des œuvres qui les”remuent” tous les deux, ils s’efforcent désormais de faire des choix plus radicaux, moins directement parlants mais aussi riches de sens, afin de pousser l’autre dans ses retranchements.
Ils viennent par exemple, sous l’impulsion d’Hervé, de faire l’acquisition d’une installation de Dash Snow (Eat, shit and die) sur l’autodestruction. Un tournant puisque, si la transmission et la mort sont des thèmes récurrents dans leur collection, car le couple connaît ces sujets pour les avoir éprouvés, Estelle n’était pas sûre de pouvoir aborder celui-là. En cela, elle qualifie le fait de collectionner de “schizophrénique”. Partager ses émotions artistiques est en effet un moyen de dire des choses et de se construire. Et c’est pour cette raison que le couple a toujours partagé ses œuvres, d’abord en famille, puis très vite auprès d’un large public en organisant des expositions dans l’agence de publicité d’Hervé.
(…) Ils décident au bout de cinq ans de créer une fondation d’entreprise, où ils présentent des expositions thématiques en partenariat avec des galeries invitées. Il s’agit pour eux d’un moyen d’échanger, de soutenir un artiste et de revaloriser le métier de galeriste, qui pâtit parfois de son image de simple marchand. Le collectionneur est un stimulateur, qui permet de faire vivre la création. Les Francès sont ainsi à l’origine de la production d’œuvres, comme dans le cas de Robert Gligorov par l’intermédiaire de sa galerie italienne.
Par Laurence Cornet